Après quatre ans loin des salles de concert (mais un an après la sortie au Cherche Midi de son autobiographie Jolie petite histoire, écrite avec Guy Carlier), l’ancien guitariste de Téléphone revient aux affaires avec un nouvel opus. C’est son septième album studio en solo depuis la fin de la parenthèse Les Visiteurs (1987-1990), et le premier avec des nouvelles compositions depuis Suis-moi en 2014 (Origines en 2018, était uniquement un album de reprises). Soit onze titres sympathiques, fidèles au style Bertignac et au son de sa Gibson SG fétiche, oscillant entre rock stonien, blues et balades. De plus en plus conscient du temps qui passe, le rocker de 69 printemps, reconnaissable entre mille avec sa chevelure argent, en profite pour refaire le film de sa vie, comme le morceau-titre de l’album, écrite par un fan (Frédéric Chateau). Vivre chaque jour comme le dernier, et profiter de chaque instant avant qu’il ne soit trop tard, sont les maîtres mots de l’album. On y découvre un homme heureux de ce qu’il a vécu, qui ne regrette rien, mais qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants. Il parle aussi d’amour, de guerre, de deuil, de séparation et d’addiction. Bref, un album très personnel, au final assez joyeux et optimiste. Louis Bertignac le défend sur scène depuis début juin à travers toute la France, avec une énergie juvénile et communicative.
Pierre-François Mouriaux
Dans le film de ma vie (Barclay) 2023
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